Nadia Essalmi
Nadia Essalmi est née en 19621, passionnée par la gymnastique, elle devient une des meilleures gymnases du Maroc, de 1969 à 1974, faisant partie de l’équipe nationale. Elle étudie la littérature française, puis elle enseigne la langue française à l’institut agronomique et vétérinaire Hassan-II, à Rabat.
Elle y est également correctrice, au sein d’une cellule édition. Elle coordonne ensuite la réalisation de la revue culturelle de l’Association marocaine des professionnels du livre (AMPL), côtoyant ainsi ces professions.
En 1998, elle décide de se lancer dans l’édition de littérature jeunesse, constatant un manque dans ce domaine au Maroc. Elle crée la première maison d’édition marocaine dans ce domaine, Yomad, consacrée à des ouvrages en français, en arabe, ou en tamazight.
Elle sollicite notamment des écrivains marocains, tels que Driss Chraïbi, Abdellatif Laâbi, Abdelhak Serhane, Habib Mazini, ou encore Zakya Daoud, nir des textes destinés aux enfants et aux jeunes et publie également quelques auteurs non marocains. Ainsi, elle fait traduire en arabe un ouvrage de Mohamed Dib , auteur algérien écrivant en français, et en propose une édition bilingue.
En plus de son activité éditoriale, elle anime des ateliers et des actions de promotion du livre et de la lecture auprès de la jeunesse.
En 2016, elle est élue vice-présidente de l’Union des éditeurs marocains.
En 2018, elle se fait écrivaine, avec un ouvrage intitulé La révolte des rêves, préfacé par Fouad Laroui, et composé de deux parties.
La révolte des rêves : « Oui, vraiment, voici un recueil salubre de textes, qui se clôt par une exploration plus intimiste du jardin secret. C’est un joli contrepoint à la première partie, où Nadia Essalmi, on l’a vu, ne mâche pas ses mots, car il vient un moment où il faut les murmurer, les mots… « Qui de nous n’a jamais écouté cet air que jouent les pages quand elles tournoient ? » C’est très doucement qu’on referme ce livre… » (Extrait de la préface, écrite par Fouad Laroui) La force tranquille ! Voilà ce qui pourrait le mieux décrire ce recueil de textes. Sa puissance réside dans le choix des mots, non seulement justes, mais nécessaires. Nadia Essalmi sait leur donner la place où ils auront le plus d’impact, le plus d’éclat. Tout y est passé au scalpel. Et tout parle à notre cœur, à notre conscience. Les travers de notre société sont vus de près, désignés sans détours. Pourtant, l’auteure ne donne pas de leçon. Ce n’est pas son objectif. Elle pose des questions. Le lecteur se formera lui-même un jugement. La citoyenne dépeint une société gagnée par l’incivisme et l’inculture. Loin de tout moralisme, l’auteure plaide vigoureusement pour la citoyenneté et le vivre ensemble, ses sujets de prédilection, son véritable combat. Dans ce portrait sans concessions, perce le je de l’auteure, pour notre grand plaisir de lecteurs. Et ça donne des textes où affleure constamment l’émotion. La révolte des rêves, premier livre publié de Nadia Essalmi, est un recueil frontal, frais et poignant. »